Merci à Fanny Barakat d’avoir répondu à nos questions avec spontanéité et enthousiasme, et à Nicolas Ketterer pour l’interview!

  1. Quel est votre parcours et quels défis relevez-vous ?

Je suis juriste de formation et responsable du développement durable à Genève Aéroport. Genève Aéroport est un établissement public autonome et l’une des plus anciennes plateformes aéroportuaires d’Europe. 

Les enjeux sont donc de taille ! L’un des principaux étant que lorsque vous êtes dans un secteur d’émissions, c’est un devoir d’être exemplaire.

Et mon rôle à l’aéroport est de piloter la démarche RSE – aussi bien à travers l’élaboration de la stratégie, la mise en œuvre des plans d’actions relatifs aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ou encore la gestion des performances extra-financières de l’aéroport. 

Au-delà des performances financières, une entreprise comme Genève Aéroport doit pouvoir proposer des services irréprochables en respectant les plus hautes normes environnementales et sociales. Cela ne veut pas dire uniquement prendre soin de ses collaboratrices et collaborateurs mais également dans l’ensemble des ramifications de la chaîne d’approvisionnement, en d’autres termes, de ses sous-traitants. 

À côté de mon travail, je suis engagée dans plusieurs causes qui me tiennent à cœur, notamment à travers la Fédération romande des consommateurs (FRC) et Toutes à l’école Suisse qui participe à améliorer l’accès à l’éducation et à la santé des filles et des femmes issues de milieux défavorisés de pays émergents. 

2. Quelles ont été vos attentes et vos motivations pour rejoindre l’ASD ?

Je souhaitais rejoindre un club de réflexion romand qui permette un partage de bonnes pratiques et la création de synergies entre spécialistes de la durabilité.

En tant que groupement, il me semblait que l’ASD pouvait également participer à accélérer la mise en œuvre de solutions face au franchissement des limites planétaires tout en contribuant à atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies. Nous sommes face à un immense défi et je pense qu’on a besoin de plus d’engagements pour pouvoir y répondre de manière pragmatique – l’ASD est l’une de ces plateformes de transition.

3. Quelles ont été vos expériences avec l’ASD jusqu’à présent ?

Mes premières expériences m’ont confirmé que l’ASD se voulait être un espace de grandes expertises et de discussions en matière de durabilité. 

J’ai assisté notamment à l’excellent atelier dédié au thème de la CSRD et plus globalement sur la nouvelle réglementation européenne qui influence directement le paysage des affaires en Suisse. Les deux experts qui présentaient le sujet nous ont partagé des expériences concrètes pour mieux comprendre et appréhender l’impact de l’implémentation des normes ESRS découlant de la CSRD.  

Enfin, les échanges qui ont lieu au sein de ces ateliers et la qualité des membres, issus de secteurs et de domaines différents – que ce soit de l’audit, du consulting, des entreprises, des associations ou des centres de recherches – font partie de la richesse de l’ASD.

4. Comment souhaitez-vous voir évoluer l’ASD ?

J’adorerais la voir évoluer en un véritable laboratoire d’idées – à travers des groupes thématiques comme la biodiversité, la finance durable, les aspects règlementaires, etc. –  ce qui permettrait l’élaboration de propositions concrètes pour les acteurs publics et privés.